Publié dans Editorial

A chaud !

Publié le mardi, 29 avril 2025

« Madagascar persiste et signe » ! Tel est le gros titre « à la Une » d’un quotidien de la Capitale avant-hier.

Dans la précédente édition du journal, dans la même colonne éditoriale d’hier, nous avions émis le souhait d’entendre sinon de lire quelque part la réaction du Gouvernement à propos de la déclaration nettement « négative » du Chef d’Etat français Emmanuel Macron  sur l’éventuelle restitution des îles Eparses. Voilà, c’est fait ! Madagasikara persiste et signe. Félicitations à notre MAE, SEM Rasata Rafaravavitafika qui certainement parle au nom du Gouvernement malagasy.

Comment ne pas réagir à chaud ! Surtout quand il s’agit d’une question brûlante qui tient voire coupe le souffle de la Nation toute entière à savoir de la restitution des îles Eparses au territoire de la République malagasy. Un sujet fâcheux pour certains mais hautement crucial pour tout Malagasy qui se respecte et de surcroit jaloux de l’indivisibilité de Madagasikara et de la souveraineté nationale. 

Inutile d’afficher un souverainisme à l’extrême mais la justice, la vérité et la légitimité doivent être tout naturellement reconnues.

Feu l’amiral Didier Ratsiraka, Président de la République démocratique de Madagasikara, profondément convaincu pour en devenir une passion, milite bec et ongles pour la rétrocession des îles Eparses dans le giron de la République malagasy. Lors de la révision des  accords de coopération avec la France en 1973, étant lui-même chef de la délégation malagasy à Paris en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Ramanantsoa assisté d’Albert Marie Ramaroson, Grand argentier, Didier Ratsiraka soulevait déjà le cas des îles Eparses, qui ne figuraient pas dans la « liste » au moment du transfert de compétence en 1960 quand Madagasikara accède à l’indépendance. En 1973, la France répondait vaguement à la question du jeune officier de la Marine relative aux îles Eparses. Non satisfait de l’attitude française, l’amiral rouge prenait le cas des îles Eparses pour son combat personnel. Le Président Didier Ratsiraka soumettait l’affaire auprès des Nations unies. Il confia le dossier à certain Ranjeva Raymond, Professeur agrégé de droit, aux fins de ficeler un dossier solide à présenter aux instances de l’Organisation des Nations unies. Consciente de la solidité du dossier et convaincue de la légitimité de la démarche, l’Assemblée générale des Nations unies, par deux fois, en 1978 et 1979, reconnait le bien-fondé de la requête de Madagasikara.  Elle (l’A.G. de l’ONU) recommande vivement à la France d’entamer le processus de restitution sans condition des îles Eparses, Juan de Nova, Bassas da India, Tromelin, les îles Glorieuses, …, à la République malagasy. Une recommandation que l’ancienne puissance coloniale rejette carrément.

Depuis plus de trois décennies, Madagasikara réclame la rétrocession de ces merveilles du canal de Mozambique comprises dans la limite territoriale maritime de la Grande île et cela en vertu des deux résolutions des Nations unies. Mais, la France, Etat membre du Conseil de sécurité parmi les cinq pays permanents (USA, Grande Bretagne, Chine, Russie et France) jouissant du droit de veto, « s’assoit » dessus sur les deux résolutions de l’instance suprême de l’ONU. La « politique de la sourde oreille » va à l’encontre des fondamentaux de l’organisation dont la France, elle-même, en fait partie.

La lutte continue !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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